Yves Martrenchar, le Président, a ouvert la session en soulignant l’importance de l’accueil, axe 1 de notre projet associatif (“Accueillir chacun dans la confiance, écouter attentivement, accompagner, réconforter, soulager le mal-être”).
Le pasteur Christian Tanon a ensuite présenté l’activité de l’association L’Escale (à Paris et Madagascar), dont il est le fondateur et le président, qui propose “un café chrétien” ouvert à tous, avec un projet d’accueil original au sein d’une association.
Les bénévoles du foyer de Grenelle ont pu témoigner à leur tour de leurs expériences d’accueil au cours de leurs activités (Français Langues Etrangères, Domiciliation, Petit Déjeuner, Permanence Logement…), engager le débat autour du thème, faire part de leurs difficultés, pesantes souvent, et de leurs joies de vivre de vraies “rencontres”. Sans chercher ni attendre de remerciements !
La discussion a aussi permis de rappeler les défis de l’accueil, générant parfois de la frustration chez les bénévoles et les accueillis en raison de limites temporelles, de contraintes matérielles, administratives, et de fortes demandes en période de crise.
Dans ce contexte, remotiver les équipes demeure essentiel. Au Foyer de Grenelle, cela passe par la communication au travers de groupes de paroles où les bénévoles peuvent exprimer leurs frustrations et leurs propositions. Christian Tanon, préconise une solution similaire : privilégier les groupes de paroles mais également rassembler les bénévoles lors de séjours et de sorties pour remotiver “les troupes”.
La session s’est conclue par un message de Grace Gatibaru, la pasteure du Foyer de Grenelle, qui a rappelé la nécessité d’être bienveillants envers ceux que l’on reçoit et de leur offrir les meilleures conditions d’accueil, même lorsque les moyens d’accéder à leurs demandes sont limités. Nous donnons ce que nous pouvons aujourd’hui, “à chaque jour suffit sa peine”. On pense donner peu, et pourtant, nous le savons, cela représente beaucoup pour les accueillis. Enfin, si la reconnaissance réchauffe le cœur, il faut avoir présent à l’esprit, qu’elle s’exprime ou pas selon les cultures, et peut tout aussi bien être oubliée par les personnes en crise. Celles-ci s’en souviendront et apprendront plus tard, peut être, à partager des gestes ou des paroles de reconnaissance.