Les 100 associations locales (soit 76 départements), qui se sont réunies le 26 mai à la mairie de Montreuil, ont publié un « manifeste des assemblées locales »*. Par Christophe Verrey
C’est pour réagir aux énièmes lois concoctées par notre gouvernement, produits de la « crise des politiques migratoires », qu’elles se sont réunies pour la première session plénière des « États Généraux des Migrations ».
Le constat. Elles partent du « constat de la situation humaine déplorable de bien des personnes étrangères sur notre territoire, et des « énormes difficultés qu’elles ont à faire reconnaître même leurs droits fondamentaux ». Elles abordent, ensuite, le gâchis monumental, humain et financier, de « politiques principalement répressives, faussement justifiées par « la dangerosité fantasmée des personnes étrangères », qui criminalisent l’entrée irrégulière ou la résidence de personnes qui n’ont commis aucun délit, et autorisent, de fait, même la maltraitance et l’enfermement des mineurs.
Elles dénoncent, encore, ce mépris « indigne du Droit International » qui justifie la mobilisation citoyenne.
Elles réclament. En conséquence, les associations invitent les citoyens à les rejoindre pour réclamer :
- Un accueil digne,
- un respect effectif du Droit d’Asile,
- une égalité des droits entre personnes présentes sur le même territoire,
- la suppression du « délit de solidarité » et une reconnaissance du travail de terrain des citoyens solidaires,
- une modification des règles actuelles, notamment l’abandon du « règlement Dublin »
Mais surtout la fin de la logique de discrimination et de suspicion généralisée envers les personnes étrangères, avec un vrai changement de gouvernance : privilégier une approche interministérielle de la politique migratoire, en cessant de la confier au seul ministère de l’Intérieur.
* https://eg-migrations.org/Manifeste-des-Assemblees-Locales-reunies-pour-la-1ere-session-pleniere-des